Zombies, en plus fier de l'etre?

Publié le par Michel-Ange

Zombies, en plus fier de l'etre?

Nous désignons généralement dans la culture haïtienne le vocable « zombie » comme étant des êtres dépourvus de toute lucidité, de volonté et animée dans certaines représentations cinématographiques d’une violence cannibalisme. C’est une représentation très courante dans les périodes carnavalesques qui traduit un mysticisme de la sorcellerie dans les plus sombres couloirs des mœurs de la société.

Ironiquement quatre mois après les Cendres (Mercredi des Cendres) les zombies sortent à nouveau dans les rues. Les personnes qui se laissent aisément bernées, manipulées par d’autres sont couramment traitées de « Zombies ». Beaucoup de politiciens, de chefs d’Etats, de dirigeants auraient bien aimé avoir un peuple de zombie qui ne leur demande guère des règlements, des comptes-rendus à la dilapidation des fonds publics, de répressions ou d’imposer leur moindre caprice à une population fainéante, résiliente où aucune revendications sociales n’eussent lieu. Les grandes nations se réjouiraient d’avoir tout un monde de zombie pour piller, vilipender toutes les autres nations. L’impérialiste aurait aimé un « peuple haïtien de zombie » pour tout lui imposer et tout lui prendre. Les familles Rodâmes-Clinton ne se soucieraient point des voix plaintives et agaçantes des contestataires de l’exploitation de l’Or du Département du Nord-est.

Haïti n’a pas besoin d’une « population de zombie ». Et, à ceux qui sont fiers d’en être, une bonne couche de sel leur est nécessaire.

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